Marco Lena, compositeur et chanteur, la musique au cœur depuis toujours
Chanteur et animateur du second Gala Drag Queen organisé par le F2, Marco ensoleille la scène
Dans quelques jours maintenant se déroulera le Greatest Bingo Drag Show, le second gala annuel organisé par le F2. C’est dans la salle de la Ficelle à Lyon que cet événement unique dans son format, son énergie et sa splendeur, mettra le feu aux cœurs et aux esprits du public, qui s’annonce déjà très nombreux. Cette année l’ambiance est « Cirque Cabaret » et la scène va s’enflammer à n’en pas douter avec les performances artististiques de fameuses Drag Queen, plus époustouflantes de vie et de talent les unes que les autres. Nous avons en effet eu la joie récemment de vous présenter Victoria Idole, Lucy Bad Cock, Chrystalle, Just Janice Fine, Emely Langdon, mais aussi Lola Vegas et Mariah Stratton !
Aujourd’hui focus sur Marco Lena, chanteur, mais aussi compositeur et artiste au cœur gonflé de générosité et de bienveillance, qui nous fera l’immense plaisir d’illuminer la soirée de sa belle énergie créative. Au programme des chansons, mais aussi une présence lumineuse tout au long du Gala, pleine de soleil comme sa ville natale, Marseille.
La scène, de quelle façon est-elle entrée dans votre vie ?
J’ai toujours chanté, d’abord coiffeur, je commence à monter sur scène à 18 ans
Oui aussi longtemps que je m’en souviens, la passion de la musique et du chant est ancrée en moi telle une évidence, une véritable raison d’être tout simplement. Je chante depuis mes plus jeunes années, et j’ai eu l’immense chance de transformer cette passion en un métier. Depuis l’âge de 21 ans c’est ma seule profession, quelle joie !
Autodidacte, je commence à travailler très tôt dès l’âge de 14 ans en tant que coiffeur. Je ne suis pas alors ce qu’on appelle un bon élève, les études ne m’embarquent pas, et je souffre d’un symptôme nerveux qui me limite, m’handicap. Ma différence gêne, dérange, je suis la cible de la dureté des enfants qui sont parfois cruels. Enfant je suis bègue et outre le rejet que je ressens, cela m’éloigne des études, je quitte rapidement l’école et me lance dans la coiffure. À 18 ans j’ai l’opportunité de devenir professionnel de la chanson, je commence à travailler avec des orchestres et à multiplier les shows dans ma région natale (Marseille), mais aussi dans toute la France.
À 21 ans je deviens chanteur professionnel, la musique prend enfin toute la place
J’ai 21 ans et je participe à un casting à Paris pour une comédie musicale, composée par Didier Barbelivien et mise en scène par Alexandre Arcady : « Les enfants du Soleil ». Je suis sélectionné et je rejoins la troupe ! Le lancement de ce grand show artistique, comme un clin d’œil de la vie qui me dit que je suis à ma place, au bon endroit, se déroule non pas à Paris, mais à Marseille. Même si elle n’a pas reçu le succès attendu, participer à cette comédie musicale me forge un nom dans la région et me permet véritablement de franchir un cap artistique. Je continue à travailler en parallèle dans la coiffure jusqu’à ce grand tournant, dès 21 ans je me consacre exclusivement à mon métier de chanteur.
Chanteur, une liberté d’être avant tout !
Rapidement j’ai de nombreuses et nouvelles collaborations avec d’autres chanteurs régionaux, j’avance la joie au cœur. Je compose également mes propres titres, même si je n’ai jamais eu le caractère pour sortir mes propres albums, étant davantage un passionné musical, qu’un business man. J’ai toujours suivi le murmure de mon cœur dans cette liberté d’être, fidèle à mes valeurs et à mes ressentis. J’ai préféré rester un artiste régional heureux et travailler pour les gens qui m’aiment et que j’aime tout simplement. Mélanger la passion et le travail avec sincérité et authenticité, c’est ma seule ligne directrice, elle guide mes choix artistiques.
Aujourd’hui je fais des premières parties d’artistes, chante et anime des mariages, des événements professionnels, je travaille également souvent avec des grands groupes, Disney, Partouche dans tous les casinos de France… C’est d’ailleurs là-bas que j’ai croisé la route de Frédéric et de Sébastien (aujourd’hui son mari) qui travaillaient alors au Casino Le Lyon Vert, à Lyon.
Vous êtes un artiste authentique, vos valeurs guident vos pas ?
Incontestablement ! Mes valeurs c’est la famille en 1er, je suis un papa avant tout. De plus, ma conviction est qu’il est important dans la vie de faire preuve d’altruisme, c’est une valeur profonde pour moi. L’altruisme et la compassion pour les autres, pour les différences, toutes les différences. Je suis en effet très sensible aux différences, aux violences, sans doute pour les avoir vécues moi-même enfant quand j’étais bègue. La scène m’a guéri, mais j’en garde une certaine sensibilité pour les différences et notamment celles qui touchent et que vivent les plus petits, c’est un ressenti et des valeurs de cœur
En tant qu’artiste, des difficultés à surmonter ?
D’un point de vue artistique, la remise en question hebdomadaire voire quotidienne est cruciale, car nécessaire pour rester attentif à la qualité de la prestation proposée. La prise en compte des retours et des ressentis du public, est un acte de générosité et permet de réajuster les choses, d’évoluer. Le milieu artiste est intransigeant, nous avons la responsabilité en tant qu’artiste de cette constante et continue remise en question, tout le temps, après chaque prestation. Pour vérifier si tout s’est bien déroulé, si nous avons été à la hauteur, quels sont les points d’amélioration, si l’on est toujours sur le bon chemin, si l’on a sélectionné la bonne composition etc… Autant de points de vigilance pour évoluer et ne pas stagner. Je cherche toujours à capter l’émotion, et quand cela se passe un peu moins fort que prévu, je me questionne avec attention et sans égo. Un artiste n’est jamais stable, le jour où il le devient, il est temps pour lui d’arrêter je pense. Car cela signifie qu’il est entré dans une sorte de routine, et si ce notre métier est beaucoup de choses, il est tout sauf routinier, bien loin de là !
Quels liens et relations avec le F2, organisateur du Gala 2023 ?
Une magnifique rencontre professionnelle… et humaine
À l’époque, je collabore pour le Casino le Lyon Vert, j’y rencontre Frédéric et Sébastien qui y travaillent également. Nous accrochons immédiatement d’un point de vue professionnel, – Frédéric est une personne très exigeante, il sait ce qu’il veut, il a un charisme fou – mais aussi humain. Frédéric et Sébastien ont des valeurs humaines que je partage à 100% et quand ils m’ont annoncé qu’ils partaient sur une aventure nouvelle, j’ai été ravi pour eux.
Ces deux belles âmes aux personnalités magnifiques qui travaillent alors pour un gros système et qui décident du jour au lendemain de créer le F2 Lyon c’est une audace qui fait sens ! Ce restaurant est aujourd’hui à leur image, chaleureux, généreux. C’est un lieu de partage, où l’on passe un bon moment gustatif, car c’est une table délicieuse. Mais c’est aussi un lieu élégant, atypique, humain, on y rencontre aussi de beaux artistes. C’est un endroit chaleureux, bienveillant. J’ai eu le privilège d’être chargé de l’animation de leur mariage.
Le Gala 2023, un petit teaser ?
Frédéric et Sébastien m’ont fait l’honneur de m’inviter et j’ai accepté avec grand plaisir. Ma société et mon équipe vont gérer le son et lumière du spectacle et je vais pour ma part prendre en charge l’animation. Je vais chanter bien-sûr également, mais je vais aussi présenter les artistes tout au long de la soirée. Je vais donner le meilleur de moi ce soir-là et tenter de fédérer l’espace d’une chanson ou deux… D’ailleurs côté chanson, sans révéler ma prestation, je peux juste dire que le show va démarrer avec The Greatest Show Man, il y aura aussi un duo avec un autre artiste, mais chut… Si vous souhaitez en savoir plus, rendez-vous le 12 mars ☺ !
Une anecdote marquante, une citation ?
Pour l’anecdote, j’en ai tellement…. Ce que je peux peut-être dire c’est que dans la pratique de mon métier, je me retrouve souvent à des endroits que je n’aurais sans doute jamais pu prétendre connaître avec une vie de coiffeur. Par exemple, un jour je fais une prestation pour un client privé à Disneyland Paris et je me retrouve à 22h30 seul dans le parc fermé de « Ciné studio ». Il n’y a plus personne et là l’espace d’une soirée, c’est comme si j’avais Disneyland pour moi tout seul, un moment véritablement privilégié.
Quant à la citation je dirais “Carpe Diem”, ou “la meilleure façon de résister à la tentation c’est d’y céder”. Avec bien entendu le respect des personnes que l’on aime. J’aime cette philosophie, car elle traduit cette urgence de vivre, cette appétence vitale à profiter de l’instant. On a qu’une vie et mon but n’est pas d’être la personne la plus riche du cimetière, mais bien de vivre l’instant intensément, je mange la vie et j’aime l’idée de la brûler par les deux bouts et advienne que pourra ! Dès que je peux faire plaisir à ma famille je le fais, vivons pleinement, nous ne sommes que de passage…